Si les pashminas sont des trésors qui se transmettent de génération en génération, il semble bien évident qu’ils ne seront pas jetés au moindre accroc. Ils sont alors confiés au restaurateur qui détient l’art délicat et ancestral de sa réparation : on le nomme “rafugar“…
Une petite pièce au premier étage d’une maison de la vieille ville de Srinagar. Patience et doigts de fée sont à l’honneur pour un ouvrage d’une minutie infinie : le temps s’écoule différemment au Kashmir. Un exemple à suivre, à l’heure où l’Occident est obligé de conceptualiser la “slow fashion” pour parer aux excès de la société de consommation… ( Slow fashion et Pashminas feront l’objet d’un prochain article 😉 )
L’homme est assis, la pièce à réparer sur ses genoux. C’est un châle richement brodé qui a demandé plus d’un an de travail, mais le délicat pashmina écru naturel de la bordure a été déchiré. Les fils de pashm sont alors récupérés et patiemment ré-inserrés dans la trame pour reproduire le motif de l’armure du tissage.
Mais ce n’est rien au regard de l’ouvrage qui l’attend : un shahtoosh ancien qui a bien souffert des outrages du temps… 😱