Vous l’adorez mais craignez de l’abimer en le lavant ? N’ayez aucune inquiétude, un pashmina est tissé à la main en pur cachemire de l’Himalaya et se lave donc très bien à la main, le cachemire étant une fibre qui apprécie l’eau. Voici en images quelques règles à respecter pour laver son pashmina en cachemire en toute sérénité :
Contrairement à la laine de mouton, la fibre de cachemire aime l’eau et se lave très bien à la main à l’eau froide ou à peine tiède.
Il est impératif d’utiliser un détergent doux style lessive liquide pour la laine et la soie ou même un shampooing doux pour bébé que l’on dilue dans l’eau froide. Ne pas laisser tremper, brasser légèrement du bout des doigts pendant quelques minutes. Ne pas utiliser d’adoucissant.
Rincer à plusieurs eaux. Pour se prémunir contre un éventuel dégorgement des couleurs vives, on peut ajouter quelques gouttes de vinaigre blanc à la première eau de rinçage
Ne pas tordre : essorer en pressant l’étoffe, puis l’enrouler dans une serviette éponge afin d’enlever le surplus d’eau.
Faire sécher à plat, en évitant le soleil et les sources de chaleur. Un pashmina est si fin et léger qu’il séchera très rapidement, une heure environ !
Dernière étape pour rendre toute sa beauté à votre pashmina : le repassage ! Un pashmina se repassera sans problème à fer moyen voire chaud avec un peu de vapeur. Si vous n’êtes pas certain(e) de la fiabilité de votre fer à repasser, vous pouvez faire un essai en interposant un tissu en coton ( serviette ou mouchoir ) entre votre pashmina et le fer.
Dans un précédent article vous avions réalisé le test de la machine à laver : en cas de besoin un véritable pashmina ou une étole en cachemire se lave tout à fait à la machine en cycle laine – en respectant bien sûr – certaines précautions, mais nous ne recommandons pas d’utiliser cette procédure en permanence mais de la réserver à un usage occasionnel. Vous conserverez votre pashmina plus longtemps en le lavant soigneusement à la main.
Dans un prochain article nous aborderons le SOS du Cachemire et Pashmina, ou comment remédier aux petits accidents usuels tels que taches, feutrage, bouloches ou fil tiré.
Les amateurs le savent, le cachemire – à la différence des autres fibres animales – s’entretient très bien et se lave sans problème. Qu’en est-il du pashmina ? Si fin et si délicat ?
Envolons-nous pour Srinagar où nous trouverons quelques éléments de réponse dans la façon traditionnelle de laver un pashmina… 🌾💦
Une fois brodé, le pashmina garde certaines traces du motif block-printé qui devait quider le travail du brodeur, il doit donc être lavé. Cela se fait à la main, dans l’eau froide de la rivière Jhelum. Si cela est nécessaire il est même battu, ainsi que le faisaient les lavandières du temps jadis…
Un pashmina se lave donc à la main et à l’eau froide, sans problème.
Mais qu’en est-il du lavage à la machine, question récurrente des clientes de Princesse Moghole ? Il était temps de procéder au test…
Un échantillon de 50 cm de véritable pashmina écru naturel est donc affecté au test du lavage à la machine 🚿
Il est placé pour sa protection dans une taie d’oreiller puis dans la machine à laver, cycle laine à 30 degrés avec une lessive liquide laine/soie. Une fois sec, il est repassé à fer moyen puis comparé l’échantillon test non lavé.
A droite, le pashmina non lavé ; à gauche, le pashmina après lavage machine à 30 degrés et repassage à fer moyen.
Les deux échantillons présentent un aspect identique à tous points de vue.
BILAN : aucun feutrage, le pashmina ressort impeccable et absolument identique à ce qu’il était avant lavage. Seul bémol : le test ayant été pratiqué sur un échantillon coupé à cru, le frottement de la taie d’oreiller un peu rigide a tiré des fils sur la lisière. Le filet à linge est probablement une meilleure option.
CONCLUSION : A condition de respecter certaines précautions, un pashmina peut tout à fait être lavé à la machine, si celle-ci possède un cycle laine certifié Woolmark ( que vous avez déjà testé ! ). Vous utiliserez une lessive spéciale laine et soie, éviterez absolument l’adoucissant, placerez le pashmina dans un filet de protection pour la lingerie et le laverez à 30 degrés. Après un séchage à plat, il sera repassé à fer moyen.
ATTENTION ! Il faut être certain de la qualité du pashmina, seul le cachemire passe la machine. Dès lors qu’il est mixé à de la laine d’agneau, de la soie ou toute autre fibre, il risque le feutrage. Cela constitue d’ailleurs un excellent test pour cette étole que vous avez rapportée de vos vacances…
MON CONSEIL : Les accidents de machine à laver étant tout de même beaucoup plus fréquents que les accidents de lavage à la main 😉 il est préférable de garder cette solution à un usage occasionnel, le lavage à la main préservera mieux la fibre.
Lors d’un précédent article nous avons découvert la technique traditionnelle du tissage kani. Qu’en est-il des contrefaçons ? Cet article en anglais détaille les différences entre les vrais et les faux kani. Nous allons quant à nous, nous intéresser à la meilleure façon de pister le faux pashmina sur internet…
1 – Le prix
Toujours se méfier des prix trop attractifs !!! Un véritable kani shawl se négocie 1000 US$ à Srinagar, le prix augmente ensuite en fonction du nombre des intermédiaires. Un article trop bon marché ne sera JAMAIS authentique, la réciproque n’étant malheureusement pas vraie…
2 – Le tissage jacquard en ton sur ton
C’est ma méthode préférée pour reconnaître un faux pashmina tissé à la machine, et à partir de là déceler les sites qui mentent sur la qualité du produit. L’article présente des motifs tissés dans la trame en ton sur ton qui ne peuvent pas avoir été réalisés par la main de l’homme mais le sont par des métiers jacquard mécaniques. Quand à la matière elle peut varier du cachemire de Mongolie à la laine d’agneau mixé ou nom à de la soie. Le véritable pashmina du Ladakh est trop fin pour supporter la tension que la machine impose.
Faux pashmina tissage jacquard vendu 156€ sur un site françaisExtrait du catalogue d’une usine indienne du Punjab
3 – Examiner l’envers et les bordures
Plus facile bien entendu lorsqu’on a le châle sous les yeux, mais sur internet on a la ressource d’examiner attentivement les photos que l’on a à sa disposition !
A gauche un véritable kani châle patiemment tissé durant des mois. Pour info la photo a été extraite d’un site indien de vente en ligne où il est commercialisé 2639 US$. On reconnait bien les motifs du tissage kani, ainsi que son aspect fin et dense. L’envers présente juste des contours un peu moins nets.
A droite une imitation de châle kani tissé à la machine. Il est identique au premier regard, à l’exception de son envers qu’on aperçoit en haut de la photo : il semble flou et brouillon avec des surépaisseurs. C’est à cela qu’on reconnaît un faux kani. La photo est mauvaise et a du être zoomée pour examiner la zone incriminée… Bien sûr ceci serait beaucoup plus évident avec la pièce en question sous les yeux !
Ce style de faux pashmina est tissé dans les usines du Punjab, un état indien au sud du Kashmir. A titre d’information, une étole tissée à la machine comme celles présentées en dessous – affichées 380€ sur le site incriminé – coûte à l’achat 15 US$ si elle est en “pashmina” à savoir en fine laine de mouton australienne, ou 35US$ en cachemire de Mongolie. Même si les matières sont naturelles, cela reste un faux pashmina, un article de série, bien loin des véritables pashminas en cachemire himalayen du Ladakh, tissés à la main au Kashmir…
Certains modèles tissés en laine très fine entretiennent une illusion quasi parfaite à l’endroit : il s’agit alors d’examiner l’envers et les bordures qui sont plus brouillon. Il devient alors de plus en plus difficile de déceler les supercheries sur la foi d’une simple photo postée sur un site internet…
Faux tissage kani en laine très fine : à l’endroit l’illusion est quasi parfaite
Revenons donc au châle repéré par la cliente sur un site internet concurrent : ce n’est donc pas un véritable pashmina mais un article de série réalisé à la machine, en laine, peut-être mixé de soie ou de coton, au mieux en cachemire de Mongolie, le marchand restant tout à fait libre d’appliquer les marges qu’il souhaite !
A la suite de menaces du site marchand incriminé – Princesse Moghole étant la référence du véritable pashmina en langue française cet article n’était pas passé inaperçu ! – les photos extraites dudit site avec les preuves de la supercherie, ont du être retirées, mais la démonstration demeure ! Bien sûr il est impossible de citer ici le nom du site marchand en question mais si comme cette cliente, vous avez des doutes sur la qualité des pashminas vendus sur un autre site internet, n’hésitez pas à nous contacter : nous vous renseignerons le plus objectivement possible.
Un dernier conseil : si sur un site internet vous relevez un mensonge, c’est un indicatif apte à jeter le doute sur la qualité des autres produits proposés. Un site qui propose des pashminas “jacquards” donc tissés machine avec la dénomination “artisanale” commercialise probablement ses autres articles en qualité machine, même lorsque ce n’est pas évident sur les photos !
Plus que jamais il convient de se montrer vigilant au moment de choisir son pashmina sur internet, et ne jamais hésiter à faire valoir son droit de rétractation : vous avez 14 jours !
Il y a deux semaines, j’étais contactée par une cliente qui sollicitait mon expertise sur un pashmina en tissage kani repéré sur un autre site de vente en ligne. Il est vrai que Princesse Moghole ne propose pas ce tissage dans sa collection…
Mais qu’est ce donc qu’un pashmina en tissage kani ?
Le tissage kani est très renommé en Inde : c’est la manière traditionnelle de tisser un jacquard de motifs floraux complexes à la main. Ce procédé est très ancien et remonte à l’époque des empereurs moghols.
Le tissage kani tire son nom des kani, de petits bâtonnets de bois autour desquels est enroulé le fil de pashmina teint. Le maître artisan exécute le tissage en se référant au dessin du modèle qu’il a codé de manière arithmétique : le kani de fils colorés est passé à travers les fils de chaîne selon un calcul bien précis afin d’exécuter petit à petit les savants entrelacs de motifs floraux du modèle. L’artisan met environ 15 min pour tisser un rang, toute la complexité du kani réside dans sa capacité à créer des arrondis, le tissage en rayures ou en carrés étant bien plus aisé à réaliser.
La réalisation d’un kani shawl entièrement recouvert de motifs demande de 9 mois à 2 ans de travail, selon la complexité du modèle. Bien évidemment le prix de telles pièces est à la hauteur des efforts fournis puisqu’en Inde on ne trouve pas de kani shawls à moins de 1000€ ! Ils sont plus rares sur le marché international, et encore plus onéreux…
Mais au fait qu’en était-il du pashmina repéré par la cliente ? Affiché 570€ celui-ci n’était pas un véritable kani shawl mais une imitation réalisée à la machine. Donc même pas un pashmina.
Comment déceler les imitations et quel est leur prix de revient réel ? A suivre dans un prochain article…
La semaine dernière une cliente vient me voir, elle souhaite découvrir la collection de pashminas brodés modèles uniques. Très vite elle m’avoue avoir commandé une étole brodée sur un site concurrent : elle l’a reçue la veille, elle l’a payée 300€, et elle est très déçue du produit…
Nous regardons le site. Le verdict tombe assez vite : très probablement de la laine de mouton vendu pour du pashmina. Pas la même qualité, pas la même valeur… Et un grand classique des vendeurs kashmiri : amalgamer kashmiri wool (= laine d’agneau du Kashmir) et cashmere wool (= duvet de chèvre cachemire)
Alors ? Acheter un véritable pashmina sur internet relève-t-il de la mission impossible ?
Mais non. Grâce à ces quelques règles simples, vous allez désormais être à même de déjouer les arnaques des vendeurs peu scrupuleux.
1- Faire preuve de bon sens
Lorsque c’est trop beau pour être vrai, c’est généralement… faux.
Se méfier donc des prix trop compétitifs. Un pashmina est tissé à la main au Cachemire, à partir du duvet de cachemire artisanal du Ladakh récolté en peignant manuellement les chèvres. Tout ceci à un coût, à fortiori si le modèle est brodé.
Le site incriminé vendait ses “pashminas” brodés au même prix que les modèles unis : c’est tout simplement impossible. Le brodeur a été rémunéré pour son travail, en toute logique le coût sera supérieur.
2 – Pister l’amateurisme : lire les explications et exercer son esprit critique
Comme ce site qui explique qu’il existe plusieurs tissages 1 pli, 2 pli, 4 pli, plus ou moins serrés pour un résultat plus ou moins dense et lourd. 1 pli est la traduction très très approximative de 1 ply qui signifie en fait… 1 fil de cachemire. On tisse 1, 2 ou 4 fils de cachemire pour un résultat plus ou moins épais. La méprise est mignonne mais insinue quelques doutes sur le professionnalisme du vendeur…
3- Relever les mensonges et en tirer les conséquences
Il est impossible de toucher avec les yeux, donc forcément difficile de juger la qualité d’un pashmina sur la foi d’une simple photo. Pourtant certains faux pashminas se repèrent à l’oeil :
Le tissage jacquard par exemple.
Pashmina jacquard TOUJOURS tissé machine
Il est obligatoirement tissé à la machine. Ce n’est donc pas un véritable pashmina, juste une étole industrielle en cachemire, beaucoup moins chère à produire. Et facile à repérer. Que penser d’un site qui vend de tels modèles pour de véritables pashminas faits main ? Il ment sur ce point, donc probablement aussi sur d’autres, de quoi jeter un doute sur l’honnêteté d’un tel vendeur…
Véritable tissage kani, des mois de travail à la main pour un prix à la hauteur des efforts fournis.
De la même façon un véritable tissage kani est réalisé à la main et exige des mois de travail pour un prix à la hauteur des efforts fournis par le maître tisserand, environ 2000€. Soit 10 fois plus qu’une imitation faite machine…
4 – Exercer son droit de rétractation de 14 jours.
Vous avez un délai légal de 14 jours pour renvoyer tout produit qui ne vous satisferait pas. Alors n’hésitez pas à exercer votre droit de rétractation, et surtout avant d’acheter vérifiez bien que toutes les mentions légales et les conditions de ventes figurent sur le site.